Pour une grossesse, si c'est un gène récessif comme l'AF et que ton conjoint a fait des analyses pour voir s'il n'est pas porteur de la malformation génétique, ça ne te posera techniquement aucun problème.
Si c'est un gène dominant (comme c'est le cas pour moi) ils font une amniosynthèse en cours de grossesse pour éventuellement faire une IMG (interruption médicale de grossesse) si l'enfant est porteur du pathogène (enfin en tout cas en France ça fonctionne comme ça).
Après il y a deux questions qui peuvent se poser.
Premièrement si tu te sens en mesure, physiquement j'entends, de t'occuper durant des années d'un enfant.
Deuxièmement, du point de vue psychologique de l'enfant, de quelle manière il va vivre ta maladie. Ma mère était également malade quand j'étais petite, beaucoup plus que ce que je le suis à l'heure actuelle. La maladie en soit ne me posait pas de problèmes, même si à partir de l'age de 7/8 ans j'ai tout fait à la maison (y compris laver et donner à manger à ma mère) mais le plus dur à gérer pour la petite fille que j'étais c'était d'une part le regard tordu des cons et d'autre part j'ai passé des années à m'imaginer la mort de ma mère, or ce n'est pas quelque chose à laquelle un enfant doit normalement penser s'il veut pouvoir s'épanouir comme il faut.
Cela dit toutes les ataxies sont différentes, la mienne a une issue fatale et une évolution sur 10 à 20 ans, d'autres évoluent beaucoup plus lentement, et souvent ne sont pas fatales. Quand j'étais môme je savais déjà ce détail sur la maladie familiale vu que ma grand mère, mon grand oncle et mon arrière grand père en étaient déjà morts, c'est ce qui m'a fait avoir cette peur permanente concernant le décès de ma mère.