O'Daïko
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| Sujet: Des chercheurs identifient deux types d'insomnie Mar 29 Jan - 0:13 | |
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- Des chercheurs identifient deux types d'insomnie
Mathieu Perreault
La Presse
Les insomnies ne sont pas toutes pareilles, affirment des chercheurs du Massachusetts. Confirmant plusieurs études montrant que certains insomniaques ont de la difficulté à s'endormir, alors que d'autres peinent à rester endormis, ils ont identifié un mécanisme biologique impliqué uniquement dans le début du sommeil.
«C'est la première fois qu'on prouve biologiquement qu'il y a deux types d'insomnie, explique l'une des coauteures, Leslie Griffith, de l'Université Brandeis, en entrevue téléphonique. Ça ouvre les portes vers de nouvelles méthodes pour découvrir de nouveaux somnifères.»
Drosophiles
Détail intéressant, les travaux de Mme Griffith ont porté sur les drosophiles, des mouches dont le sommeil partage plusieurs caractéristiques avec celui des humains.
«On sait depuis une demi-douzaine d'années que leur sommeil a deux caractéristiques importantes qui les apparentent au notre. Elles cessent de bouger, et elles sont plus difficiles à stimuler. Il faut des bruits ou des lumières beaucoup plus fortes que quand elles sont éveillées. C'est la même chose avec les humains, mais pour beaucoup d'autres animaux et insectes, c'est différent. Évidemment, notre intérêt est aussi basé sur la facilité d'étudier les drosophiles, notamment leur génétique relativement bien connue.»
Les chercheurs considèrent qu'une mouche dort si elle ne bouge plus depuis plus de cinq minutes. «Elles adoptent aussi une position recourbée caractéristique.»
L'étude de la biologiste du Massachusetts, publiée dans la revue Nature Neuroscience, alimente une controverse sur l'action des somnifères. La région du cerveau impliquée dans le début du sommeil joue aussi un rôle important dans la formation de la mémoire. Or, de plus en plus de chercheurs pensent que les somnifères sont efficaces parce qu'ils provoquent de l'amnésie: en d'autres mots, on dort presque aussi mal, mais on ne s'en souvient plus.
«Les récepteurs que nous avons étudiés sont aussi affectés par certains médicaments psychiatriques affectant la mémoire, et qui sont utilisés comme somnifères. Par exemple, l'Halcion, qui a été interdit dans plusieurs pays parce qu'il causait "l'amnésie du voyageur". J'ai moi-même un collègue qui en a pris avant un vol de New York à Zurich. Il devait ensuite prendre un train vers Berne. Il s'est "réveillé" sur le quai de la station de Berne, avec ses bagages à ses côtés. Visiblement, il avait été très fonctionnel à sa descente de l'avion. Mais il ne s'en souvenait tout simplement plus.»
Une récente méta-analyse des Instituts nationaux de la santé, aux États-Unis, montrait que les somnifères n'ajoutent que 11,4 minutes au sommeil total. Mais les insomniaques qui en prenaient rapportaient un sommeil beaucoup amélioré, surestimant la quantité de sommeil additionnel par deux ou trois fois.
Ces résultats sont frappants parce que les gens qui ne prennent pas de somnifères ont plutôt tendance à sous-estimer la quantité de sommeil qu'ils ont réellement. O'Daïko Quelque chose qui fonctionne mal est souvent bien pire que quelque chose qui ne fonctionne pas ! | |
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