Santé Canada restreindrait injustement l'accès à la «mari»

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Santé Canada restreindrait injustement l'accès à la «mari»



Le gouvernement fédéral doit assouplir les restrictions injustes qui empêchent des Canadiens souffrant de maladies graves d'obtenir la marijuana dont ils ont besoin pour se soigner, ont affirmé des avocats de ces patients en Cour fédérale, ce lundi.

Santé Canada est devenue dans les faits le seul pourvoyeur légal de marijuana utilisée à des fins médicales, mais ne fournit qu'une drogue inefficace, bien que coûteuse, qui ne répond pas aux besoins de plusieurs patients, qui la consomment pour atténuer des douleurs chroniques et autres problèmes de santé, dit Alan Young.

Santé Canada a aussi rejeté du revers de la main les plaintes reçues au sujet de la drogue, qui coûte environ 150 $ l'once, et le ministère n'a pas cherché à améliorer le programme en fournissant aux patients les différentes souches de drogue permettant de satisfaire leurs besoins médicaux particuliers, a déclaré l'avocat en cour.

«Ça ne suffit pas de dire: voici du pot pour vous, arrangez-vous avec (...). Il faut fournir le produit optimal», affirmait l'avocat hors du tribunal, lundi.

Certains fournisseurs sont prêts à vendre différentes souches de la drogue à un coût inférieur lorsqu'il s'agit de consommation thérapeutique, mais la loi les empêche de le faire, parce que la politique gouvernementale leur interdit d'en fournir à plus d'un patient, ajoutait le professeur à la faculté de droit de l'université York.

On oblige ainsi les patients à prendre des risques pour leur sécurité afin de se procurer, au marché noir, la mari dont ils ont besoin, affirme une utilisatrice de cannabis thérapeutique âgée de 44 ans, qui prend de la marijuana depuis près de huit ans pour traiter sa sclérose en plaques et des douleurs faciales extrêmes.

Plusieurs de ces problèmes sont le résultat d'une politique mal conçue qui a été mise en place à la hâte à la suite d'un jugement de la Cour d'appel de l'Ontario, en 2003, qui invalidait certaines règles limitant l'accès au cannabis à des fins médicales, selon M. Young.

Un porte-parole de Santé Canada a refusé de commenter cette affaire, invoquant le fait qu'elle était devant les tribunaux.

C'est drôle pareil, moi, les flics ne disent plus un mot. Pourtant ça fait plusieurs fois qu'ils arrivent ici et que je suis en train de fumer ou que le ''stock'' est sur la table. Ils me disent simplement: ''Sert dont ça Michel''. Sont compréhensifs en tous cas !



O'Daïko

Quelque chose qui fonctionne mal est souvent bien pire que quelque chose qui ne fonctionne pas ![i]